mardi 20 mai 2014



Les Automates Programmables Industriels (API)


1- Introduction

Les Automates Programmables Industriels (API) sont apparus aux Etats-Unis vers 1969 où ils répondaient aux désirs des industries de l’automobile de développer des chaînes de fabrication automatisées qui pourraient suivre l’évolution des techniques et des modèles fabriqués.
Un Automate Programmable Industriel (API) est une machine électronique programmable par un personnel non informaticien et destiné à piloter en ambiance industrielle et en temps réel des procédés industriels. Un automate programmable est adaptable à un maximum d’application, d’un point de vue traitement, composants, language. C’est pour cela qu’il est de construction modulaire.
Il est en général manipulé par un personnel électromécanicien.  Le développement de l’industrie à entraîner une augmentation constante des fonctions électroniques présentes dans un automatisme c’est pour ça que l’API s’est substitué aux armoires à relais en raison de sa souplesse dans la mise en œuvre, mais aussi parce que dans les coûts de câblage et de maintenance  devenaient trop élevés.

2- Pourquoi l'automatisation ?

L'automatisation permet d'apporter des éléments supplémentaires à la valeur ajoutée par le système. Ces éléments sont exprimables en termes d'objectifs par :
  • Accroître la productivité  (rentabilité, compétitivité) du système
  • Améliorer la flexibilité de production ;
  • Améliorer la qualité du produit
  • Adaptation à des contextes particuliers  tel que les environnements hostiles pour l'homme (milieu toxique, dangeureux.. nucléaire...), adaptation à des tâches physiques ou intellectuelles pénibles pour l'homme (manipulation de lourdes charges, tâches répétitives parallélisées...),
  • Augmenter la sécurité, etc...
Automates Programmables Industriels (API) SIEMENS S5
Figure 4.1 : Automate SIEMENS S5-95U

3– Structure générale des API :

Les caractéristiques principales d’un automate programmable industriel (API) sont :
coffret, rack, baie ou cartes
    • Compact ou modulaire
    • Tension d’alimentation
    • Taille mémoire
    • Sauvegarde (EPROM, EEPROM, pile, …)
    • Nombre d’entrées / sorties
    • Modules complémentaires (analogique, communication,..)
    • Langage de programmation
Aspect exterieur des Automates Programmables Industriels
Figure 4.2 : Aspect extérieur d'un automate S7-200 CPU222
Des API en boîtier étanche sont utilisés pour les ambiances difficiles (température, poussière, risque de projection ...) supportant ainsi une large gamme de température, humidité ... L’environnement industriel se présentent sous trois formes :
    • environnement physique et mécanique (poussières, température, humidité, vibrations);
    • pollution chimique ;
    • perturbation électrique. (parasites électromagnétiques)
automates modulaires
Figure 4.3 : Automate Modulaire

4- Structure interne d'un automate programmable industriel (API) :

Les API comportent quatre principales parties (Figure 4.4) :
    • Une unité de traitement (un processeur CPU);
    • Une mémoire ;
    • Des  modules d’entrées-sorties ;
    • Des interfaces d’entrées-sorties ;
    • Une alimentation 230 V, 50/60 Hz (AC) - 24 V (DC).
La structure interne d’un automate programmable industriel (API) est assez voisine de celle d’un système informatique simple, L'unité centrale  est le regroupement du processeur et de la mémoire centrale. Elle commande l'interprétation et l'exécution des instructions programme. Les instructions sont effectuées les unes après les autres, séquencées par une horloge.
Deux types de mémoire cohabitent :
La mémoire Programme où est stocké le langage de programmation. Elle est en général figée, c'est à dire en lecture seulement. (ROM : mémoire morte)
La mémoire de données utilisable en lecture-écriture pendant le fonctionnement c’est la RAM (mémoire vive). Elle fait partie du système entrées-sorties. Elle fige les valeurs (0 ou 1) présentes sur les lignes d’entrées, à chaque prise en compte cyclique de celle-ci, elle mémorise les valeurs calculées à placer sur les sorties.
Structure interne d'un automate programmable industriel (API)
Figure 4.4 : Structure interne d'un automates programmables industriels (API)

5- Fonctionnement :

L'automate programmable reçoit les informations relatives à l'état du système et puis commande les pré-actionneurs suivant le programme inscrit dans sa mémoire.
Généralement les automates programmables industriels ont un fonctionnement cyclique (Figure 4.5).  Le microprocesseur réalise toutes les fonctions logiques ET, OU, les fonctions de temporisation, de comptage, de calcul... Il est connecté aux autres éléments (mémoire et interface E/S) par des liaisons parallèles appelées ' BUS ' qui véhiculent les informations sous forme binaire.. Lorsque le fonctionnement est dit synchrone par rapport aux entrées et aux sorties, le cycle de traitement commence par la prise en compte des entrées qui sont figées en mémoire pour tout le cycle.
Cycle de fonctionnement d'un automates programmables industriels (API)
Figure 4.5 : Fonctionnement cyclique d'un API
Le processeur exécute alors le programme instruction par instruction en rangeant à chaque fois les résultats en mémoire. En fin de cycle les sorties sont affectées d’un état binaire, par mise en communication avec les mémoires correspondantes. Dans ce cas, le temps de réponse à une variation d’état d’une entrée peut être compris entre un ou deux temps de cycle (durée moyenne d’un temps de cycle est de 5 à 15 ms Figure 4.6).
temps de scrutation et temps de réponse
Figure 4.6 : Temps de scrutation vs Temps de réponse
Il existe d’autres modes de fonctionnement, moins courants :
  • synchrone par rapport aux entrées seulement ;
  • asynchrone.

6– Description des éléments d'un API :

6.1- La mémoire :

Elle est conçue pour recevoir, gérer, stocker des informations issues des différents secteurs du système que sont le terminal de programmation (PC ou console) et le processeur, qui lui gère et exécute le programme. Elle reçoit également des informations en provenance des capteurs.
memoire d'un API
Figure 4.7 : La mémoire
Il existe dans les automates deux  types de mémoires qui remplissent des fonctions différentes :
- La mémoire Langage où est stocké le langage de programmation. Elle est en général figée, c'est à dire en lecture seulement. (ROM : mémoire morte)
- La mémoire Travail utilisable en lecture-écriture pendant le fonctionnement c’est la RAM (mémoire vive). Elle s’efface automatiquement à l’arrêt de l’automate (nécessite une batterie de sauvegarde).
Répartition des zones mémoires :
    • Table image des entrées
    • et en isolant électriquement l’unité de commande de la partie opérative.
      les carte d'entrées d'un api
      Figure 4.9: Exemple d’une carte d’entrées typique d’un API

      6.3.1- Cartes de sorties:

      Elles sont destinées à commander les pré-actionneurs et éléments des signalisations du système et adapter les niveaux de tensions de l’unité de commande à celle de la partie opérative du système en garantissant une isolation galvanique entre ces dernières
      les cartes de sortie d'un automate
      Figure 4.10: Exemple d’une carte de sortie typique d’un API

      6.4- Exemple de cartes:

      Cartes de comptage rapide : elles permettent d'acquérir des informations de fréquences élevées incompatibles avec le temps de traitement de l'automate. (signal issu d'un codeur de position)
      Cartes de commande d'axe : Elles permettent d'assurer le positionnement avec précision d'élément mécanique selon un ou plusieurs axes. La carte permet par exemple de piloter un servomoteur et de recevoir les informations de positionnement par un codeur. L'asservissement de position pouvant être réalisé en boucle fermée.
      Cartes d'entrées / sorties analogiques : Elles permettent de réaliser l'acquisition d'un signal analogique et sa conversion numérique (CAN) indispensable pour assurer un traitement par le microprocesseur. La fonction inverse (sortie analogique) est également réalisée. Les grandeurs analogique sont normalisées : 0-10V ou 4-20mA.
      Cartes de régulation PID
      Cartes de pesage
      Cartes de communication (RS485, Ethernet ...)
      Cartes d'entrées / sorties déportées

      6.5- L'alimentation électrique :

      Tous les automates actuels sont équipés d'une alimentation 240 V 50/60 Hz, 24 V DC. Les entrées sont en 24 V DC et une mise à la terre doit également être prévue.

      7- Jeu d'instructions :

      Le processeur peut exécuter un certain nombre d’opérations logiques; l’ensemble des instructions booléennes des instructions complémentaires de gestion de programme (saut, mémorisation, adressage ...) constitue un jeu d’instructions.
      Chaque automate possède son propre jeux d’instructions. Mais par contre, les constructeurs proposent tous une interface logicielle de programmation répondant à la norme CEI1131-3. Cette norme définit cinq langages de programmation utilisables, qui sont :
      • Les langages graphiques :
        • LD : Ladder Diagram ( Diagrammes échelle )
        • FBD : Function Block Diagram ( Logigrammes )
        • SFC : Sequential Function Chart ( Grafcet)
      • Les langages textuels :
        • IL : Instruction List (Liste d’instructions).
        • ST : Structured Text (Texte structuré).
      Le langage à relais (Ladder Diagram) est basé sur un symbolisme très proche de celui utilisé pour les schémas de câblage classiques. Les symboles les plus utilisés sont donnés au tableau suivant :
      Symboles usuels en automatisme
      Figure 4.11: Symboles usuels en langages LD

      8- Sécurité :

      Les systèmes automatisés sont, par nature, source de nombreux dangers (tensions utilisées, déplacements mécaniques, jets de matière sous pression ...).
      Placé au coeur du système automatisé, l'automate se doit d'être un élément fiable car un dysfonctionnement de celui-ci pourrait avoir de graves répercussions sur la sécurité des personnes, de plus les coûts de réparation et un arrêt de la production peuvent avoir de lourdes conséquences sur le plan financier.
      Aussi, l'automate fait l'objet de nombreuses dispositions pour assurer la sécurité :
      Contraintes extérieures : l'automate est conçu pour supporter les différentes contraintes du monde industriel et à fait l'objet de nombreux tests normalisés.
      Coupures d'alimentation : l'automate est conçu pour supporter les coupures d'alimentation et permet, par programme, d'assurer un fonctionnement correct lors de la réalimentation (reprises à froid ou à chaud)
      Mode RUN/STOP : Seul un technicien peut mettre en marche ou arrêter un automate et la remise en marche se fait par une procédure d'initialisation (programmée)
      Contrôles cycliques :
      • Procédures d'autocontrôle des mémoires, de l'horloges, de la batterie, de la tensions d'alimentation et des entrées / sorties
      • Vérification du temps de scrutation à chaque cycle appelée Watchdog (chien de garde), et enclenchement d'une procédure d'alarme en cas de dépassement de celui-ci (réglé par l'utilisateur)
      Visualisation : Les automates offrent un écran de visualisation où l'on peut voir l'évolution des entrées / sorties
      Les normes interdisent la gestion des arrêts d'urgence par l'automate ; celle-ci doit être réalisée en technologie câblée.

      8- Réseaux d'automates

      8.1- Principe

      Avec le développement des systèmes automatisés et de l'électronique, la recherche de la baisse des coûts et la nécessité actuelle de pouvoir gérer au mieux la production et a partir du moment où tous les équipements sont de type informatique, il devient intéressant de les interconnecter à un mini-ordinateur ou à un automate de supervision (Figure 4.12).
      Contrôle et gestion de production
      Figure 4.12: Exemple d'une structure de contrôle et gestion de production

      L'interconnexion entre deux automates peut être réalisée très simplement en reliant une ou plusieurs sorties d'un automate à des entrées de l'autre et vice-versa (Figure 4.13).
      Interconnexion simple des API
      Figure 4.13: Interconnexion simple (Entrées/Sorties) entre deux automates (API)

      Cette méthode ne permet pas de transférer directement des variables internes d'un automate sur l'autre, de sorte que celles-ci doivent être converties par programme en variables de sortie avant leur transfert. Elle devient coûteuse en nombre d’entrées/sorties mobilisé pour cet usage et lourde du point de vue du câblage, lorsque le nombre de variables qui doivent être échangées devient important.

      8.2- Bus de terrain

      Pour diminuer les coûts de câblage des entrées / sorties des automates, sont apparus les bus de terrains. L'utilisation de blocs d'entrées / sorties déportés à permis tout d'abord de répondre à cette exigence.
      Les interfaces d'entrées/sorties sont déportées au plus près des capteurs. Avec le développement technologique, les capteurs, détecteurs ... sont devenus intelligents" et ont permis de se connecter directement à un bus.
      entrées / sorties déportés
      Figure 4.14: Interconnexion par entrées/sorties déportées
      Plusieurs protocoles de communication et des standards sont apparus pour assurer le "multiplexage" de toutes les informations en provenance des capteurs / préactionneurs apr exemple le bus ASi (Actuators Sensors interface) est un bus de capteurs/actionneurs de type Maître / Esclave qui permet de raccorder 31 esclaves (capteurs ou préactionneurs) sur un câble spécifique (deux fils) transportant les données et la puissance.
      Ce bus est totalement standardisé et permet d'utiliser des technologies de plusieurs constructeurs
      Avantages des bus de terrain :
        • Réduction des coûts de câblage et possibilité de réutiliser le matériel existant
        • Réduction des coûts de maintenance
      Inconvénients des bus de terrain :
        • Taille du réseau limitée
        • Latence dans les applications à temps critique
        • Coût global

       

      8.3- Différents types  de réseaux d'automates :

      8.3.1-  Réseau en étoile :

      Un centre de traitement commun échange avec chacune des autres stations. Deux stations ne peuvent pas échanger directement entre elles (Figure 4.15). Exemple le réseau de terrain BITBUS de la société INTEL
      Avantages :
      • Grande vitesse d'échange.
      • Différent types de supports de transmission.
      • Pas de gestion d'accès au support.
      Inconvénients :
      • Coût global élevé.
      • Evolutions limitées.
      • Tout repose sur la station centrale.
      Réseau d'automates en étoile
      Figure 4.15: Interconnexion par entrées/sorties déportées

      8.3.2- Réseau en anneau :

      Chaque station peut communiquer avec sa voisine. Cette solution est intéressante lorsqu'une station doit recevoir des informations de la station précédente ou en transmettre vers la suivante (Figure 4.16).
      Réseau d'automates en anneau
      Figure 4.16: Topologie Anneau
      Avantages :
      • Signal régénéré donc fiable.
      • Contrôle facile des échanges (le message revient à l'émetteur).
      Inconvénients :
      • Chaque station est bloquante.
      • Une extension interrompe momentanément le réseau.

      8.3.3- Réseau hiérarchisé :

      C'est la forme de réseaux la plus performante. Elle offre une grande souplesse d'utilisation, les informations pouvant circuler entre-stations d'un même niveau ou circuler de la station la plus évoluée (en général un calculateur) vers la plus simple, et réciproquement (Figure 4.17).
      Réseau hiérarchisé
      Figure 4.17: Réseau hiérarchisé

      9- Critères de choix d'un automate

      Le choix d'un automate programmable est généralement basé sur :
      - Nombre d'entrées / sorties : le nombre de cartes peut avoir une incidence sur le nombre de racks dès que le nombre d'entrées / sorties nécessaires devient élevé.
      - Type de processeur : la taille mémoire, la vitesse de traitement et les fonctions spéciales offertes par le processeur permettront le choix dans la gamme souvent très étendue.
      - Fonctions ou modules spéciaux : certaines cartes (commande d'axe, pesage ...) permettront de "soulager" le processeur et devront offrir les caractéristiques souhaitées (résolution, ...).
      - Fonctions de communication : l'automate doit pouvoir communiquer avec les autres systèmes de commande (API, supervision ...) et offrir des possibilités de communication avec des standards normalisés (Profibus ...).

      10- Mise en œuvre et diagnostic d’un API :

      10.1: Vérification du fonctionnement

      Lors de sa première mise en œuvre il faut réaliser la mise au point du système.
      • Prendre connaissance du système (dossier technique, des GRAFCETS et du GEMMA, affectation des entrées / sorties, Les schémas de commande et de puissance des entrées et des sorties).
      • Lancer l'exécution du programme (RUN ou MARCHE)
      • Visualiser l'état des GRAFCET, des variables...
      Il existe deux façons de vérifier le fonctionnement :
      • En simulation (sans Partie Opérative).
      • En condition réelle (avec Partie Opérative).
      Simulation sans Partie opérative
      Simulation avec Partie opérative (Conditions réelles)
      Le fonctionnement sera vérifié en simulant le comportement de la Partie Opérative, c’est à dire l’état des capteurs, en validant uniquement des entrées.
      - Valider les entrées correspondant à l’état initial (position) de la Partie Opérative.
      - Valider les entrées correspondant aux conditions demarche du cycle.
      - Vérifier l’évolution des grafcets (étapes actives).
      - Vérifier les ordres émis (Leds de sorties).
      - Modifier l’état des entrées en fonction des ordres émis (état transitoire de la P.O.).
      - Modifier l’état des entrées en fonction des ordres émis (état final de la P.O.).
      Toutes les évolutions du GEMMA et des grafcets doivent être vérifiées.
      Le fonctionnement sera vérifié en suivant le comportement de la P.O.
      - Positionner la P.O. dans sa position initiale.
      - Valider les conditions de marche du cycle.
      - Vérifier l’évolution des grafcets et le comportement de la P.O.
      Toutes les évolutions du GEMMA et des grafcets doivent être vérifiées.

      10.2 : Recherche des dysfonctionnements

      Un dysfonctionnement peut avoir pour origine :
      • Un composant mécanique défaillant (préactionneur, actionneur, détecteur,...).
      • Un câblage incorrect ou défaillant (entrées, sorties).
      • Un composant électrique ou électronique défectueux (interface d'entrée ou de sortie).
      • Une erreur de programmation (affectation d'entrées-sorties, ou d'écriture).
      • Un système non initialisé (étape, conditions initiales...).
      • ........
      Méthode de recherche de pannes:
      Méthode de recherche de pannes sur un automate programmable
      Figure 4.17: Méthode de recherche de pannes et Diagnostic d'un API
      Méthode de vérification du câblage d'une entrée à masse commune :
      Cette vérification se réalise à l'aide d'un voltmètre-ohmètre et d'un shunt (morceau de fil électrique).
      vérification du câblage d'une entrée à masse commune
      - Vérifier l’alimentation des entrées à l’aide d’un voltmètre.
      - Pour vérifier le capteur et son câblage, tester aux différents points indiquées, contact du capteur ouvert, contact du capteur fermé.
      - Pour vérifier l'interface d'entrée court-circuiter le capteur par un shunt, le voyant d'entrée doit s'allumer.
      organigramme de diagnostic API

      11- Principaux automates programmables industriels :

      La programmation de ces automates se fait soit à partir de leur propre console, soit à partir du logiciel de programmation propre à la marque.

      OMRON :

      • CQM1 – CPU 11/21/41
        • E - 192 Entrées/Sorties (à relais, à triac, à transistors ou TTL) ;
        • 32 K RAM data on Board ;
        • structure multifonction ;
        • structuration multitâche ;
        • SYSWIN 3.1, 3.2 … 3.4 et CX_Programmer (Littéral, Ladder) ;
        • comunication sur RS 232 – C ;
        • programmation sur IBM PC/PS.

      TELEMECANIQUE :

      • TSX 17/20 :
        • Nombre d'entrées et de sorties variable : 20 à 160 E/S.
        •  microprocesseur 8031.
        • langage de programmation PL7.2.
      • TSX 67.20 : La compacité d'un automate haut de gamme, à E/S déportables par fibre optique:
        • 1024 E/S en six bacs de huit modules;
        • extension de bacs à distance par fibre optique à 2000 m;
        • 16 coupleurs intelligents;
        • 24 K RAM data on Board;
        • 32 K RAM / EPROM cartouche utilisateur;
        • structure multifonctions;
        • structuration multitâche;
        • langage PL7.3 (Grafcet, Littéral, Ladder);
        • programmation sur IBM PC/PS.
      • FESTO :    Architecture modulaire : carte de base; carte processeur; carte de mémorisation; carte E/S.
        • FPC 202 :
        • 16 entrées 24 V DC;
        • 16 sorties 24 V DC - 1 A;
        • 8 K RAM, 8 K EPROM;
        • interface série, 20 mA boucle de courant pour imprimante;
        • console de programmation externe : console ou IBM PC;
        • programmation : grafcet, langage Festo, schéma à relais.

      SIEMENS:

      • S7 – 200.
        • 64 entrées 24 V DC;
        • 64 sorties 24 V DC - 1 A ;
        • 8 Entrées anlogiques AEW0
        • AEW14 ; - 8 Sorties anlogiques AAW0
        •  AAW6 ; - interface série,
        • console de programmation externe : PG 702;
        • programmation STEP7: schéma à relais , Ladder.

      12 - Ressources et références  : 

                             

                            Cours grafcet : Les notions de base

1 - Historique

En 1975, un groupe  d’universitaires et industriels de la section  "Systèmes Logiques"  de l’AFCET (Association Française deCybernétique Economique et Technique) se sont fixés l’objectif de définir un formalisme adapté à la représentation des évolutions séquentielles d’un système et ayant les caractéristiques suivantes :
  • Simple;
  • Accepté par tous;
  • Intelligible à la fois par les concepteurs et les exploitants;
  • Fournissant potentiellement des facilités de passage à une réalisation, à base matérielle et/ou logicielle de l’automatisme ainsi spécifié.
Au début, le travail consista à dresser un état de l’art des différentes approches de modélisation du comportement de tels automatismes. Trois grandes classes d’outils de modélisation furent ainsi recensées :
  • les organigrammes ;
  • Les Réseaux de Pétri;
  • Les graphes d’état.
L’analyse des avantages et inconvénients de ces outils mena, en 1977, à la définition du GRAFCET, ainsi nommé pour, à la fois marquer l’origine de ce nouvel outil de modélisation « AFCET » et son identité GRAphe Fonctionnel de Commande Etapes–Transitions). Les résultats de ces travaux firent l’objet d’une publication officielle dans la revue ”Automatique et Informatique Industrielle” en décembre 1977, date que la communauté considère aujourd’hui comme correspondant à la date de naissance effective du GRAFCET.

2 - Définition

Le GRAFCET (GRAphe  Fonctionnel  de Commande  par Etapes et  Transitions) ou SFC (Sequential Fonction Chart) est un outil graphique qui décrit les différents comportements de l'évolution d'un automatisme et établit une correspondance à caractère séquentiel et combinatoire entre :
  • Les ENTREES, c'est-à-dire les transferts d'informations de la Partie Opérative vers la Partie Commande,
  • Les SORTIES, transferts d'informations de la Partie Commande vers la Partie Opérative.
C’est un outil graphique puissant, directement exploitable, car c’est aussi un langage pour la plupart des API existants sur le marché. Lorsque le mot GRAFCET (en lettre capitale) est utilisé, il fait référence à l’outil de modélisation. Lorsque le mot grafcet est écrit en minuscule, il fait alors référence à un modèle obtenu à l’aide des règles du GRAFCET. (Exemple :J’ai utilisé le GRAFCET pour concevoir cette machine, jette un coup d’œil sur le grafcet de sécurité et dit moi ce que tu pense)
Le GRAFCET comprend :
  • des étapes associées à des actions ;
  • des transitions associées à des réceptivités ;
  • des liaisons orientées reliant étapes et transitions.

3 - Description du GRAFCET

La description du comportement attendu d'un automatisme  peut se représenter par un GRAFCET d'un certain « niveau ». La caractérisation du «niveau» du GRAFCET nécessite de prendre en compte trois dimensions :
  • Le point de vue , caractérisant le point de vue selon lequel un observateur s'implique dans le fonctionnement du système pour en donner une description. On distingue trois points de vue :
    • Un point de vue système ,
    • Un point de vue Partie Opérative ,
    • Un point de vue Partie Commande .
  • La  spécifications, caractérisant la nature des spécifications techniques auxquelles doit satisfaire la Partie Commande. On distingue trois groupes de spécifications :
    • Spécifications fonctionnelles,
    • Spécifications technologiques,
    • Spécifications opérationnelles.
  • La finesse, caractérisant le niveau de détail dans la description du fonctionnement, d'un niveau global (ou macro-représentation) jusqu'au niveau de détail complet où toutes les actions et informations élémentaires sont prises en compte.

4 - Les concepts de base du GRAFCET

4.1 - Etape

Une étape symbolise un état ou une partie de l’état du système automatisé. L’étape possède deux états possibles : active représentée par un jeton dans l’étape ou inactive. L’étape i, représentée par un carré repéré numériquement, possède ainsi une variable d’état, appelée variable d’étape Xi.  Cette variable est une variable booléenne valant 1 si l’étape est active,0 sinon.
La situation initiale d'un système automatisé est indiquée par une étape dite étape initiale et représentée par un carré double.
Représentation d'une étape du garfcet et étape initiale 

Remarque :   Dans un grafcet il doit y avoir au moins une étape initiale.

4.2 - Actions associées aux étapes

A chaque étape est associée une action ou plusieurs, c’est à dire un ordre vers la partie opérative ou vers d’autres grafcets. Mais on peut rencontrer aussi une même action associée à plusieurs étapes ou une étape vide (sans action).
Cours grafcet représentation normalisée des actions associées aux étapes du grafcet

4.3 - Transition

Une transition indique la possibilité d’évolution qui existe entre deux étapes et donc la succession de deux activités dans la partie opérative. Lors de son franchissement, elle va permettre l’évolution du système. A chaque transition est associée une condition logique appelée réceptivité qui exprime la condition nécessaire pour passer d’une étape à une autre.
transition

La réceptivité qui est une information d'entrée qui est fournie par :
  • l'opérateur : pupitre de commande,
  • la partie opérative : états des capteurs,
  • du temps, d'un comptage ou tout opération logique, arithmétique...
  • du grafcets : d'autres grafcet pour la liaison entre grafcets ou de l’état courant des étapes du grafcet (les Xi),
  • d'autres systèmes : dialogue entre systèmes,
  • .....
Remarque: Si la réceptivité n’est pas précisée, alors cela signifie qu’elle est toujours vraie. (=1)

4.4 - Liaisons orientées

Elles sont de simples traits verticaux qui relient les étapes aux transitions et les transitions aux étapes. Elles sont normalement orientées de haut vers le bas. Une flèche est nécessaire dans le cas contraire.
 Liaisons orientées

4.3 - Classification des actions associées aux étapes

L’action associée à l’étape peut être de 3 types : continueconditionnelle ou mémorisée. Les actions peuvent être classées en fonction de leur durée par rapport à celle de l'étape.

4.3.1 - Actions continues :

Ordres continus
L'ordre est émis, de façon continue, tant que l'étape, à laquelle il est associé, est active.

4.3.2 - Actions conditionnelles:

Une action conditionnelle n’est exécutée que si l’étape associée est active et si la condition associée est vraie. Elles peuvent être décomposées en 3 cas particuliers:
4.3.2.1 - Action conditionnelle simple : Type C
Ordres conditionnels
4.3.2.1 - Action retardée : Type D (delay)
Le temps intervient dans cet ordre conditionnel comme condition logique. L'indication du temps s'effectue par la notation générale " t / xi / q " dans laquelle "xi" indique l'étape prise comme origine du temps et "q" est la durée du retard.
Ordre retardé
Exemple : "t /x6/ 5s" : prendra la valeur logique 1, 5s après la dernière activation de l'étape 6.
4.3.2.2 - Action de durée limitée: Type L (limited)
L'ordre est émis dès l'activation de l'étape à laquelle il est associé ; mais la durée de cet ordre sera limitée à une valeur spécifiée.
Ordre de durée limitée
L'ordre "A" est limité à 2s après l'activation de l'étape 4.

4.3.3 - Action maintenue sur plusieurs étapes:

Afin de maintenir la continuité d'une action sur plusieurs étapes, il est possible de répéter l'ordre continu relatif à cette action, dans toutes les étapes concernées ou d'utiliser une description sous forme de séquences simultanées (Les séquences simultanées seront traitées ultérieurement ).
Ordre maintenu sur plusieurs étapes

4.3.4 - Action mémorisée :

Le maintien d'un ordre, sur la durée d'activation de plusieurs étapes consécutives, peut également être obtenu par la mémorisation de l'action, obtenue par l'utilisation d'une fonction auxiliaire appelée fonction mémoire.
Cours grafcet action mémorisée par une fonction opérative auxiliaire
Grafcet de la fonction mémoire

Cette fonction pourra être décrite par un GRAFCET

5 - Règles d'évolution d'un GRAFCET

5.1 - Règle N°1 : Condition initiale

A l’instant initial, seules les étapes initiales sont actives.

5.2 - Règle N°2 : Franchissement d'une transition.

Pour qu’une transition soit validée, il faut que toutes ses étapes amont (immédiatement précédentes reliées à cette transition) soient actives. Le franchissement d’une transition se produit lorsque la transition est validée, ET seulement si la réceptivité associée est vraie.

5.3 - Règle N°3 : Evolution des étapes actives

Le franchissement d'une transition entraîne obligatoirement l'activation de toutes les étapes immédiatement suivantes et la désactivation de toutes les étapes immédiatement précédentes.
Evolution des étapes actives

 

5.4 - Règle N°4 : Franchissement simultané

Toutes les transitions simultanément franchissables à un instant donné sont simultanément franchies.

5.5 - Règle N°5 : Conflit d’activation

Si une étape doit être simultanément désactivée par le franchissement d’une transition aval, et activée par le franchissement d’une transition amont, alors elle reste active. On évite ainsi des commandes transitoires (néfastes à la partie opérative).

6 - Les structures de base

6.1 - Notion de Séquence :

Une séquence, dans un Grafcet, est une suite d'étapes à exécuter l'une après l'autre. Autrement dit chaque étape ne possède qu'une seule transition AVAL et une seule transition AMONT.
GRAFCET à séquences multiples

6.2- Saut d’étapes et reprise de séquence

Le saut d'étapes permet de sauter une ou plusieurs étapes lorsque les actions associées sont inutiles à réaliser, La reprise de séquence (ou boucle) permet de reprendre, une ou plusieurs fois, une séquence tant qu'une condition n'est pas obtenue.
Saut d'étapes et reprise de séquence

 


6.3 - Aiguillage entre deux ou plusieurs séquences (Divergence en OU)

On dit qu'il y a Aiguillage ou divergence en OU lorsque le grafcet se décompose en deux ou plusieurs séquences selon un choix conditionnel. Comme la divergence en OU on rencontre aussi la convergence en OU. On dit qu'il y a convergence en OU, lorsque deux ou plusieurs séquences du grafcet converge vers une seule séquence.
Aiguillage (ou divergence en OU)
Si les deux conditions a et d sont à 1 simultanément, les étapes 2 et 4 vont devenir actives simultanément, situation non voulue par le concepteur.  Donnc elle doivent être des conditionsexclusives

6.4 - Parallélisme entre deux ou plusieurs séquences (ou séquences simultanées ou divergence–convergence en ET) :

Au contraire de l’aiguillage où ne peut se dérouler qu’une seule activité à la fois, On dit qu'on se trouve en présence d'un parallélisme structurel, si plusieurs activités indépendantes pouvant se dérouler en parallèle. Le début d'une divergence en ET et la fin d'une convergence en ET d'un parallélisme structurel sont représentés par deux traits parallèles.
Séquences simultanées (ou divergence–convergence en ET)
La synchronisation permet d’attendre la fin de plusieurs activités se déroulant en parallèle, pour continuer par une seule.

7 - Liaison entre grafcets :

Une étape dans un grafcet peut servir comme réceptivité à une autre étape d'un autre grafcet. Cette méthode est utilisée aussi pour synchroniser deux grafcets c'est à dire rendre l'évolution de l'un dépendente de l'évolution de l'autre.
Liaison de deux grafcets

8 - Mise en équation d'un grafcet :

8.1 - Règle générale :

Pour qu'une étape soit activée il faut que :
  • L'étape immédiatement précédente soit active ;
  • La réceptivité immédiatement précédente soit vraie ;
  • L'étape immédiatement suivante soit non active ;
  • Après activation l'étape mémorise son état.
Mise en équation d'un grafcet

9 - Ressources et références  : 

mercredi 14 mai 2014

Generalite sur l'électronique

L’électronique est une science technique, ou science de l’ingénieur, constituant l'une des branches les plus importantes de la physique appliquée, qui étudie et conçoit les structures effectuant des traitements de signaux électriques, c'est-à-dire de courants ou de tensions électriques, porteurs d’informations. 


 
         De nos  jours  l’électronique est  présente dans  la moindre  de nos  activités quotidiennes, les voitures,  les  téléphones  portables,  les  appareils photo et  dans  les  ordinateurs.  Toutes  ces  applications nécessitent la réalisation  de  carte  électronique  ne  serait-ce  que  pour  gérer l’alimentation des différents composants.





L'utilisation du mot électronique dans sa présente acception est relativement récente : jusqu'à la fin des années 1950, ce vocable se rapportait le plus souvent à la seule discipline qui traitait du mouvement des électrons dans le vide, et ce qu'on appelle maintenant l'électronique désignait la radioélectricité, voire la télégraphie – ou la téléphonie – sans fil, La raison en est que, avant la Seconde Guerre mondiale, les applications de l'électronique se limitaient, pour l'essentiel, à la transmission par ondes radio et à la radio diffusion. On rappellera d'abord les principales étapes de cette révolution. Puis on classera les différents domaines de l'électronique, qui seront examinés l'un après l'autre, à savoir :   
         l'électronique   professionnelle, l'électronique médicale, l'informatique, les télécommunications, l'électronique grand public et les composants.